Lou, Alix, Eden et Sacha, les activistes antispécistes inculpé.e.s pour des dégradations de commerces et restaurants spécistes (caillassages de vitrine et incendies) ont comparu pendant plus de six heures devant 3 magistrates au Tribunal de Lille cette après-midi.
Les parties civiles et le Procureur ont tenté de dépolitiser les actes commis en insistant continuellement sur leur caractère délictueux, en prétendant que le Tribunal n‘est pas le lieu pour « faire le procès du spécisme ou de l’antispécisme » en invoquant que « dans une démocratie, les délits pénaux doivent être sanctionnés ». Pour le Procureur, qui rejette les arguments éthiques et politiques des activistes, « l’antispécisme n’est qu’un mobile, il peut expliquer le passage à l’acte mais ne justifie en rien l’infraction ». Une fois de plus, la Justice d’État a montré que son rôle est de protéger des intérêts économiques plutôt que de prendre en compte les intérêts fondamentaux des individu.e.s.
Le Procureur a requis entre 5 et 18 mois de prison (dont une partie avec sursis) pour les prévenu.e.s. Alix, Lou, Eden et Sacha sont remis en liberté en attendant le verdict le 8 avril 2019.